Limousin Sia/Cga 2015 Sélection pour Paris, une première pour @coiffardph et Futée

P rès de 100 animaux limousins issus d’une cinquantaine d’élevages ont postulé à Lubersac pour obtenir l’une des 40 places de voyage pour Paris. Outre une morphologie irréprochable, les animaux doivent également satisfaire à un niveau génétique de bon rang. La commission est composée de deux éleveurs : Gilles Deconchat (87) et Françoise Peyrot (23), accompagnés de deux inspecteurs du Herd-Book Limousin , Thomas Welfringer et Héloïse Vidamant.

Parmi les animaux en lice, plusieurs "têtes" déjà primées lors des derniers concours phares de la race à commencer par le Concours National Limousin 2014 qui s’est tenu en septembre à Limoges  : Hallali au Gaec Lagautrière Elevage 23, Challenge de l’espérance mâle ; Gateau au Gaec Camus Père et Fils, prix d’honneur mâle adulte ; Garrigue au Gaec Robert, prix d’honneur jeune femelle. Par ailleurs, si les lauréats du Cga 2014 ne remettent pas leur couronne en jeu, ceux de 2013 seront présents : Disney au Gaec Pimpin Frères (87) et Chinoise au Gaec Camus Père et Fils (87).

( Voir liste des animaux sélectionnés ).

Un 1er concours sur les chapeaux de roue pour Philippe et Futée

Depuis 10 ans, France Limousin Sélection et Limousin Promotion, porteur du label rouge Blason Prestige, proposent une vente aux enchères qui se déroulera le lundi 23 février à 15h Porte de Versailles.

Futée et Philippe sur Twitter !

La préparation :

Les califs pour le SIA sont mardi. Peut-être une première participation pour moi et futée. ???? pic.twitter.com/OwTdf7MCnu

— coiffard (@coiffardph) 18 Janvier 2015

Philippe Coiffard est parti d’Availles-Limouzine dans la Vienne (86) mardi à 5 heures du matin pour présenter Futée (une fille de Castor par Ultimatum) à Lubersac. « Je ne suis jamais sorti en concours avant novembre dernier, à Poitiers où Futée est arrivée meilleur animal du concours ! Alors on va tenter d’aller à Paris », raconte ce naisseur-engraisseur qui élève 160 vaches limousines avec son frère. Philippe a eu le déclic lors du National à Limoges : « en voyant les animaux défiler, je me suis dit que nous aussi on pouvait sortir, que nous avons des bêtes qui ont le niveau. » 

La veille de la sélection :

Extinction des feux 18h30 radio 19h et debout 4h50 pour Lubersac. Bonne nuit Futée pic.twitter.com/qDqD7xja4I

— coiffard (@coiffardph) 19 Janvier 2015

Le veau de Futée est mort et pour Philippe Coiffard une vache = un veau, pas question de faire des exceptions. Oublions les sentiments, Futée sera destinée à la boucherie. « Ce concours est un véritable défi pour les animaux, comme pour nous qui sommes sans doute un peu plus "céréaliers" qu’ "éleveurs". Futée n’est désormais plus une vache comme les autres, on l’a séparée, il faut s’occuper d’elle, bien la nourrir, la dresser. Forcément on s’y attache. Il y a de nombreux détails de préparation et de présentation que je n’ai pas encore acquis, alors je récupère des tuyaux auprès de copains éleveurs plus aguerris que moi aux concours. »

La pesée :

Lubersac la pesée avant la sélection. La concurrence est très très élevé. pic.twitter.com/SNG4YpNM1S

— coiffard (@coiffardph) 20 Janvier 2015

Pour ce concours d’animaux de boucherie, ce ne sont pas forcément les plus lourds qui iront à Paris. « L’objectif est de conserver le standard de la Limousine, sa rusticité, sa capacité de vêlage, car la sélection pourrait vite dévier. D’ailleurs, toutes les vaches ont été testées pour savoir si elles ne sont pas porteuses du gène culard. »

Les qualifs !

Participation et qualification super a bientôt à Paris pic.twitter.com/vl8mK6n1US

— coiffard (@coiffardph) 20 Janvier 2015

A Lubersac, le jury composé de techniciens a procédé en deux temps : une première pré-sélection à l’attache puis la sélection finale sur le ring. Résultat : Futée foulera bien le ring du Hall 1. Reste pour Philippe à maîtriser les 930 kilos de la belle rousse face aux bouchers parisiens qui feront monter les enchères. Cette vente reste une attraction forte du Salon et un emblème pour la Limousine comme en témoignent les moyennes de prix qui, rappelons-le, sont déconnectés des cours du marché mais témoignent de la volonté de la filière de mettre en avant son dynamisme.